EMS Val Fleuri
Constructions diverses
Constructions diverses
HISTORIQUE / SITUATION
Améliorer le cadre de vie. Dans la continuité des projets visant à l’amélioration de l’accueil des résidents, l’EMS Val Fleuri, à Genève, a décidé de transformer et de compléter le quatrième étage d’un de ses bâtiments. Une ancienne salle de réunion, qui préexistait sur une partie de la toiture a été démolie pour céder la place à un nouvel étage complet.
PROGRAMME
Chambre à un lit. Le but de l’opération était que l’établissement puisse augmenter sa capacité d’accueil en chambres à un lit sans augmenter le nombre de résidents. Parallèlement, l’EMS a pu transformer sans frais un nombre équivalent de chambres à deux lits en chambres à un lit, améliorant ainsi le cadre de vie de ses hôtes.
Au final, ce sont vingt-trois chambres, comprenant chacune une salle de bains complète avec douche à l’italienne qui ont été installées ainsi qu’une chambre polyvalente pour l’accueil temporaire en court séjour. En plus des locaux annexes habituels, il a été créé un salon fumeur et une salle “snoezelen”, salle de stimulation multi-sensorielle contrôlée.
PROJET
Epouser l’enveloppe. Le bâtiment existant, avec ses façades en béton rose préfabriqué, présentait de nombreux décrochements, aussi bien horizontaux que verticaux, qu’il aurait été compliqué de prolonger. Le parti architectural a été de ne pas blesser l’enveloppe actuelle en épousant les décrochements existants et de trouver un langage d’accrochage du nouvel étage sur le bâtiment existant en jouant avec la longueur des tôles d’habillage.
Par ce premier effet le nouvel étage donne l’impression de s’être agrippé sur le bâtiment existant et de lui avoir donné une chevelure vers le ciel. Le travail de l’habillage du nouvel étage s’est ensuite porté sur un rythme différencié de division et de pliage des panneaux, apportant ainsi une irisation variée aux panneaux d’aluminium suivant l’orientation du soleil ou la couleur du ciel. Au niveau de l’organisation des fonctions, le principe des étages existants a été reporté sur le nouvel étage à l’identique, à l’exception du recentrage du couloir de distribution à l’axe du bâtiment. Le bénéfice d’être au dernier niveau s’exprime d’ailleurs dans ce couloir avec de larges prises de jour zénithal au droit de chaque entrée des chambres des résidents.
RÉALISATION
Nouvelle technique d’armature. Les étages existants étant restés occupés pendant toute la durée des travaux, les murs porteurs du nouvel étage ont été réalisés en béton armé, mais avec une nouvelle technique d’armature préfabriquée qui a permis de les bétonner sans coffrage et surtout sans grue. La dalle de toiture a été bétonnée de manière traditionnelle sur des coffrages manuportables. Elle a été ensuite étanchée et isolée sur le principe d’une toiture inversée.
Les façades ont été réalisées avec des panneaux isolés préfabriqués en bacs d’acier, posés sur une sous-construction métallique. Ils ont ensuite été parés à l’extérieur avec un jeu de bardage en bacs d’aluminium et doublés à l’intérieur avec des plaques de plâtre cartonné.
Label Minergie®. L’enveloppe du nouvel étage correspond aux normes Minergie®, de même que la ventilation qui utilise la technique du double flux. Le nouvel étage est connecté sur les installations techniques existantes du bâtiment, auxquelles des améliorations énergétiques ont été apportées. En particulier avec la mise en place d’un échangeur de récupération sur les gaz brûlés d’une des chaudières de production, pour chauffer l’eau chaude sanitaire.
DÉFIS
Surélever en “live”. La difficulté principale a été de réaliser l’entier des travaux en gardant tous les pensionnaires sur site, sans arrêter l’exploitation de l’étage se trouvant sous les travaux. Pour pouvoir travailler dans des conditions de sécurité optimale, une toiture provisoire a été installée sur l’entier du bâtiment pendant toute la durée des travaux et aucun moyen de levage fixe n’a été utilisé.
Avec la mise en place de cette toiture provisoire, les travaux ont pu être superposés et comprimés et malgré les difficultés d’approvisionnement (pas de grue fixe), se réaliser sur 12 mois à l’abri des intempéries. La construction s’est réalisée avec un minimum de gêne pour les résidents et le personnel soignant.