Biopôle SB-B Leucine

Le projet Biopôle Leucine s’inscrit dans la mise en œuvre du plan d’affectation cantonal (PAC) Vennes 309, qui définit le cadre du développement du Campus Biopôle. Le projet a fait l’objet d’un concours conjoint avec le CHUV pour la réalisation de trois bâtiments destinés à la recherche.

Le bâtiment Leucine, à deux pas du terminus du métro M2, est le premier bâtiment réalisé dans le cadre de ce concours pour la Caisse de pensions de l’État de Vaud (CPEV). Le bâtiment livré en « gris » (c’est-à-dire sans aménagement intérieur) permettra aux différents locataires – jusqu’à cinq par plateau – de développer leurs activités de recherche. Leucine marque la dernière pièce du plateau nord du campus Biopôle. Situé à l’articulation de la rupture de pente, la construction, dont l’accès principal se fera par le toit, vient compléter le pôle de recherche par un programme de laboratoires destinés à des entreprises des sciences du vivant.

PROGRAMME

Le projet est réparti sur sept niveaux de sous-sol et un édicule de trois niveaux pour le restaurant et bureau et fitness, quatre abritant 278 places de parking, et trois semi-enterrés livrés bruts destinés pour des bureaux et laboratoires. Un restaurant ainsi qu’un fitness devraient également voir le jour. Une zone dédiée sur l’esplanade permettrait l’installation d’une terrasse pour le restaurant.

PROJET/CONCEPT

Le projet est une infrastructure complexe qui devra répondre aux attentes des futurs locataires et s’adapter également aux évolutions des besoins de la recherche de pointe. Au-delà de la technicité de ce type de programme, le projet s’efforce d’offrir, au travers de ses qualités architecturales et spatiales, des espaces de représentation, des lieux d’échanges formels et informels entre différents groupes de recherche. Il doit aussi offrir des lieux d’interaction entre le monde scientifique et le grand public.

À l’image d’un quartier, ce monument urbain est doté d’espaces publics qui articulent le campus, offrant à ses usagers des espaces végétalisés de respiration. Biopôle Leucine, du fait de son implantation dans la topographie, se caractérise par son échelle: un bâtiment socle – qui à terme se développera sur 200 mètres de long – s’ancre dans le paysage en s’ouvrant sur le bassin lausannois et les Alpes.

À une échelle plus petite, une attention particulière a été portée à la création d’un environnement de qualité. De faibles gabarits abritent les bâtiments de services : restaurant, fitness, mais aussi des sous-espaces extérieurs à échelle plus domestique, plus faciles à s’approprier : aires de détentes, de restauration. Cette échelle réduite, propre aux besoins du quotidien, a l’ambition d’offrir au campus une atmosphère combinant harmonieusement le cadre de vie et celui du travail.

RÉALISATION

La construction est traditionnelle en béton, avec poteaux et dalles, pour offrir un maximum de flexibilité dans l’aménagement. Le choix d’une trame structurelle permet, à la fois, de répondre au dimensionnement du parking souterrain et à l’aménagement des futurs laboratoires.

La façade se compose d’une stratification de bandeaux en béton préfabriqués et de bandeaux de vitrages, rythmée par une alternance de fenêtres toute hauteur et de meneaux en céramique collés sur l’isolation périphérique. À l’intérieur, le bâtiment est livré brut à l’exception d’une cafétéria, d’une salle de conférences, des vestiaires et sanitaires.

TECHNIQUES

Le bâtiment répond aux critères Minergie. Le chauffage est assuré par une production à distance. Un groupe thermique permet la production de froid confort. Des dalles actives diffusent, en fonction des températures, du froid ou du chaud dans les laboratoires et les zones administratives.

AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS

La particularité du projet, du fait de son implantation dans la topographie, est qu’on y accède par sa toiture principale qui offre un espace extérieur de référence pour le campus, lieu d’échanges informels pour la communauté scientifique. L’espace proposé est majoritairement végétalisé avec une offre de plantations qui répond à la problématique actuelle du réchauffement climatique. Le jardin est composé de massifs de différentes densités qui articulent l’espace.

DÉFIS

La proximité du métro M2 et des bâtiments Alanine et Phenyl a présenté un sérieux défi. De même que la profondeur du fond fouille – 22 mètres – qui a nécessité des travaux spéciaux de grandes ampleurs.