Terminal GP+
Transports - parkings
Transports - parkings
SITUATION / PROGRAMME
Rares sont les métropoles qui, à l’instar de Genève, ont réussi à maintenir sur un même site leur aéroport depuis près de cent ans. Construit en 1920 sur la plaine de Cointrin (à quatre kilomètres du centre-ville), le bâtiment de l’Aéroport International de Genève ne ressemble guère aujourd’hui à celui d’origine. Sans cesse transformé et agrandi, il a suivi l’évolution aéronautique et absorbé les nouvelles pratiques liées à ce mode de transport.
Ce dynamisme et ce développement demandent une planification poussée et évolutive. Dans un contexte où les ambitions internationales du bout du lac obligent à une offre de grande qualité, la nécessité d’un nouveau terminal gros-porteur apparaît comme indispensable au tournant du 21ème siècle. Pensée comme une valeur ajoutée à tout le complexe, la construction projetée -déjà baptisée Aile-Est- induit à elle seule d’importants chantiers collatéraux (routes modifiées, bâtiments existants réhabilités).
Avant donc de poser la première pierre et pour ne pas entraver l’activité quotidienne du deuxième plus grand aéroport de Suisse, il convient de proposer une solution temporaire, permettant de maintenir l’exploitation durant la période de construction de l’Aile-Est.
PROJET
Imaginé pour être utilisé cinq ans, le bâtiment provisoire n’aurait pu être qu’un fruit insipide, simple résultat des lois et des règlements, où tout ce qui n’est pas obligatoire semble résolument interdit. La situation densément bâtie en surface et en sous-sol et la complexité d’un chantier à proximité du trafic aérien n’ont toutefois pas empêché la réalisation d’un édifice de belle facture, loin des clichés propres aux ouvrages éphémères.
Implanté en longueur parallèlement aux bâtiments existants de l’aéroport, le GP+ propose un volume simple de deux niveaux avec toiture plate. Le rez-de-chaussée posé à même le tarmac accueille départs et arrivées, le premier étage est réservé aux départs. Défini par un cahier des charges très précis, le volume abrite des postes de douanes, quelques commerces (bar, kiosque, duty free) et, bien entendu, tout le dispositif spécifique aux sept portes d’embarquements créées (espaces d’attente, de repos, toilettes, etc.).
L’édifice combine des dalles en béton avec une ossature en acier. Un système structurel simple et assumé (les croix de Saint-André qui assurent le contreventement sont apparentes à l’intérieur), enveloppé d’une peau légère où des grilles d’aluminium perforé garantissent un excellent pare-soleil devant les grandes baies vitrées. Simple et fonctionnel, avec un traitement général qui reprend sans esbroufe les codes esthétiques des autres constructions de l’aéroport, le GP+ est pourtant à lui seul une prouesse technique et logistique.
Réalisé en temps record dans un environnement très complexe, le bâtiment a en effet nécessité un savoir-faire et une coordination hors du commun. Indéniablement bien conçu, l’édifice peut recevoir mille personnes. Il assure aujourd’hui une continuité avec l’existant, canalise une partie des importants mouvements de bus et, enfin, offre des espaces clairs et accueillants à tous les usagers.