Villa Dufaux
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PROGRAMME
Intégration dans un site remarquable. Sur la rive gauche du Lac, le chemin Armand-Dufaux longe le rivage à quelques encablures du Léman. Nous sommes sur la commune de Collonge-Bellerive, qui avec sa voisine Cologny, sont considérées comme le summum de l’habitat résidentiel à Genève.
La parcelle de 2’747 m2, située dans un écrin de verdure et privilégiée par une arborisation exceptionnelle avec la présence de deux superbes cèdres et d’un chêne, forme un trapèze régulier au sud du chemin d’accès. Une villa existante, datée des années 1920/30, occupe le centre du terrain. A l’époque la villa a été réalisée comme maison de vacances où l’on passait l’été hors les murs, au bord du lac. La villa est légèrement surélevée du fait d’inondations récurrentes à l’époque.
La gageure du projet d’agrandissement était de conserver la villa existante, les deux cèdres, le chêne ainsi que le ressenti des lieux. Les deux cèdres étant sur l’axe de l’entrée de la villa, leur proximité nécessitait l’absence de toute fondation entre la villa et les arbres. Le projet retenu vient envelopper sur 3 côtés la villa tout en préservant les arbres et la nature de la villa existante.
PROJET
Dialogue respectueux avec l’existant. En réalisant un volume d’un étage, très évidé par de multiples ouvertures, les architectes ont privilégié le respect de l’endroit et conservé de magnifiques perspectives sur toute la propriété, rendant attractif chaque endroit de vie.
La villa existante, implantée quasiment au centre de la propriété, rendait impossible la réalisation d’un volume indépendant, compliqué de plus par la préservation des arbres séculaires. En réalisant un agrandissement très vitré, on a créé deux entités distinctes, sans toutefois « couper » complètement la parcelle, afin de bénéficier de la propriété d’un côté sur les accès et les arbres et de l’autre côté sur la piscine, le jardin et les endroits de détente.
L’expression architecturale propose un contraste et un dialogue entre l’existant et le volume épuré de l’adjonction. En mettant l’accent sur l’utilisation de matériaux naturels comme la pierre reconstituée (ciment blanc et marbre de Carrare) l’intervention architecturale donne une impression de légèreté, d’autant plus que le volume est décollé de terre, comme un hommage à Armand Dufaux, pionnier de l’aventure aéronautique.
Ce genevois méconnu effectua, en 1910, la traversée du lac Léman dans sa longueur, établissant un nouveau record du monde sur l’eau, un an après l’exploit de Blériot. Le nom d’Armand Dufaux a été donné à cette rue, commémorant ainsi le lieu d’arrivée de la traversée aérienne du lac, près de la plage de la Gabiule. On y trouve encore un monument rappelant cet exploit.
Le niveau majeur de la villa accueille une réception toute en longueur et distribue la cuisine, le living, le wc visiteur, le vestiaire, le bureau et l’accès aux pièces du sous-sol. La typologie du rez permet de distinguer la partie jour et la partie nuit. La partie nuit comprend la chambre des parents avec deux dressing, un bureau, la salle d’eau avec un hammam donnant sur une piscine intérieure. Le sous-sol est composé de diverses salles de jeux, atelier, buanderie, et d’un grand espace extérieur sous la partie ajoutée.