Rhône - Arve Terroux
Logements
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SITUATION
Sérénité suburbaine. Si ce coin de Meyrin n’est pas vraiment la ville, ce n’est assurément plus la campagne depuis longtemps. À deux pas de l’aéroport et de toutes les commodités (accès, équipements, commerces), la parcelle jouit de sérieux atouts. La situation toute proche d’une zone villas encore verte et aérée, très en retrait de la route cantonale n’en est pas le moindre.
Validé par les autorités en 2010, le plan localisé de quartier (PLQ) permet d’envisager un édifice en rupture avec le tissu situé à proximité directe, mais comparable aux bâtiments existants du côté ouest de l’avenue Louis-Casaï. Grâce à une densité autorisée à 1.32, la coopérative d’habitation à l’origine du projet va enfin pouvoir concrétiser ses ambitions.
PROGRAMME / PROJET
Clarté spatiale. Occupant la majeure partie du volume prévu par le PLQ, le tiers restant appartient à un autre propriétaire, l’immeuble propose six étages uniquement dévolus au logement. Les 35 unités d’habitation (14 à la vente, 21 en location) sont distribuées par deux entrées principales. Un grand sous-sol abrite des places de parkings, des boxes et divers locaux techniques.
Répartis en 3, 4 et 5 pièces, les appartements s’enroulent autour de cages verticales (ascenseurs et escaliers) situées au coeur du volume bâti. L’orientation a déterminé les typologies et permis d’offrir des logements s’ouvrant dans deux directions. Les distributions intérieures apparaissent claires et limpides. Elles génèrent des espaces lumineux et modulables, enrichis par des balcons aussi profonds qu’accueillants, courant sur le pignon nord-ouest et tout le long de la façade la plus ensoleillée.
Des extensions vers l’extérieur profitables aux appartements, rendues possibles grâce à la rationalité globale du concept et les heureuses économies budgétaires qui en découlent. L’expression générale affirme sans ambiguïté des lignes claires et tendues, des rythmes séquencés et des modules répétitifs. Des options qui ne posent aucun problème sur les murs extérieurs situés à l’ombre des terrasses, mais qui auraient pu induire une fâcheuse banalité du côté nord-est où la façade est plus fermée. Un désagrément fréquent, mais résolu dans le cas précis par le jeu subtil des percements décalés et des faux alignements.
Habillé de teintes neutres passant essentiellement du blanc au gris sombre, l’édifice assume une gamme restreinte de matériaux faisant la part belle aux finitions brutes. Visuellement très présents, les garde-corps sont par exemple en inox brossé, les stores en aluminium naturel et le bardage en bois simplement lasuré. Dissimulés sous une structure en béton et une isolation périphérique, ces choix tout en retenue s’accordent avec le traitement simple des aménagements extérieurs. Là encore, on trouve une palette limitée d’éléments (revêtements de sol, clôtures) et des principes clairs ouvrant les jardins et les espaces collectifs du côté sudouest, alors que le stationnement et les écopoints se cantonnent à l’arrière, côté nord-est. Mis en oeuvre avec soin et labellisé Minergie®, l’immeuble s’impose sans lourdeur dans un périmètre hétérogène et promis,zone de développement oblige, à de grands bouleversements. Une opération réussie qui par sa simplicité formelle et son vocabulaire contemporain ne manquera sans doute pas de faire référence pour les constructions futures prévues aux alentours.