Ceramaret SA
Bâtiments administratif et commerces
Bâtiments administratif et commerces
SITUATION / CONCEPT
Une histoire d’extension. L’entreprise Ceramaret, spécialisée dans la fabrication de petites pièces de précision en matériaux durs et utilisés dans les instruments d’analyses, l’horlogerie ou encore dans les imprimantes matricielles, est en perpétuelle extension depuis sa création au Locle en 1907. En 1952, elle déménage à Bôle, sur le littoral proche de Neuchâtel, dans l’optique d’agrandir ses locaux de production et répondre à la demande du marché.
En 2002, ce terrain en légère pente et étroit, voit l’arrivée d’un nouveau bâtiment administratif. C’est le début d’un investissement de plus de 20 millions de francs planifié sur trois ans qui comprendra à terme trois constructions supplémentaires dédiées à la production et à un restaurant d’entreprise. En 2007, l’achat d’une parcelle au nord de l’usine permet l’implantation de ces trois nouvelles extensions de forme parallélépipédique.
Deux ans plus tard, les deux bâtiments de production sont en chantier. Ils sont reliés aux ateliers existants par des passerelles. En 2012, un troisième élément, situé à l’est de la parcelle et abritant le restaurant, ouvre ses portes mettant un terme à trois ans de travaux et doublant ainsi la surface de production par rapport à 2009. Le site accueille désormais quelque 150 collaborateurs.
PROJET
Transition harmonieuse entre le quartier résidentiel et la zone industrielle. Au-delà des contraintes industrielles qui exigeaient un soin particulier quant à l’économie structurelle, à la modularité des espaces et à la rationalisation des flux de production, l’enjeu majeur du projet résidait dans le fait de réussir parfaitement l’intégration des nouveaux bâtiments dans leur environnement.
Si au sud du périmètre, le site de l’usine est délimité par la ligne de chemin de fer, il en va différemment au nord de la parcelle qui est bordée par une zone d’habitation à faible densité. Il fallait donc trouver une transition harmonieuse entre ces deux zones d’affectations opposées. L’idée a été de proposer des volumes compacts avec une expression architecturale qui tranche de celle normalement utilisée pour des constructions industrielles. L’objectif final était de donner une impression de transparence et de légèreté aux nouveaux volumes.
Les façades des deux nouveaux sites de production se sont calquées sur le bâtiment administratif déjà existant, datant de 2002, avec des façades recouvertes d’une double peau vitrée. Mais le système a été réadapté car une construction abritant des bureaux n’a pas les mêmes exigences et contraintes que celle destinée à un usage industriel. Il a fallu cette double peau vitrée notamment afin d’éviter les risques de variations de températures et d’humidité relative qui ne sont pas compatibles avec le domaine des microtechniques dont les exigences demandent de la haute précision.
Le vitrage extérieur a ainsi été maintenu, par contre la couche intérieure a été remplacée par une tôle métallique afin d’absorber les différences de températures. Un bandeau horizontal a néanmoins été prévu sur le pourtour de chaque bâtiment afin d’offrir aux collaborateurs qui travaillent sur les machines un contact visuel sur l’extérieur. Quant au bâtiment abritant le restaurant, il bénéficie d’espaces généreux, privilégiant l’ouverture sur l’extérieur, grâce à sa façade vitrée comme les deux bâtiments précédents, et offre une ambiance chaleureuse par son revêtement de sol style parquet.