Place du Tunnel 17
Logements
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SITUATION / PROGRAMME
Implantation centrale dans le tissu urbain. Anciennement lieu d’accueil de la gare routière de Lausanne, la place du Tunnel bénéficie petit à petit d’une revitalisation qui passe par une redéfinition de son rôle urbain et de ses aménagements, en s’accompagnant de transformations ou développements des bâtiments riverains.
Au numéro 17, un bâtiment qui date des années septante s’aligne avec ses voisins en ordre contigu, abritant un parking et une petite surface commerciale. Compte tenu de cette situation favorable dans le tissu urbain et de la demande pressante du marché, le propriétaire, la Caisse de Pensions de l’Etat de Vaud, a pris la décision de réaliser sur ce fonds une soixantaine de logements, des surfaces commerciales et de bureaux. En un deuxième temps, un accord passé avec le CHUV a conduit à planifier 80 studios sur l’immeuble 17 et 30 appartements pour l’immeuble 16 abc. Un parking souterrain, en partie existant, complète ce programme et l’ensemble se déploie sous forme d’un complexe formé de deux bâtiments qui s’appuient sur un socle souterrain commun.
PROJET
Deux bâtiments sur un socle souterrain commun. L’approche architecturale tient compte du caractère particulier de ce site, notamment de son emprise sur le flanc escarpé de la vallée de la Louve. Ainsi, les concepteurs ont choisi de répartir les fonctions en coupe verticale, induisant le sacrifice de surfaces de parking suite à la démolition d’une partie des dalles existantes côté place du Tunnel.
Une nouvelle répartition des étages devenant de cette manière possible, a permis de gagner un niveau utilisable pour répondre aux définitions du programme, en fait de surfaces administratives.
Côté rue, la façade se veut représentative et exprime les fonctions, jusque-là non apparentes. Ainsi implantés, les deux bâtiments définissent une cour intérieure, aménagée sur la dalle de toiture du garage.
Construit au-dessus de l’ancien parking sur lequel aucune charge ne pouvait être reportée, le nouveau complexe s’appuie sur des piles préfabriquées en béton armé. Ces éléments traversent les dalles existantes pour se fonder sous les radiers, sur des micro pieux. Les murs mitoyens de l’immeuble aval sont exécutés en pré-murs, facilitant la mise en œuvre de cette partie difficile. L’ensemble répond à un cahier des charges très précis, établi avec le concours de la direction et du service développement de la division de l’immobilier Retraites Populaires. Il en résulte une sélection de choix constructifs et de matériaux basés sur l’expérience de l’exploitation autant que sur la volonté de distinguer la réalisation dans sa forme comme dans ses qualités intrinsèques.
Dans cet esprit, le choix pour les façades du bâtiment 17 s’est porté sur des matériaux tels que l’Alucobond, des volets coulissants et des parapets en verre translucide, le tout dégageant une image contemporaine, adaptée au cadre urbain dans lequel s’insère la réalisation. A l’intérieur, les sols sont, préférentiellement à base minérale pour les surfaces communes, cuisines et salles d’eau, les pièces de vie étant dotées de parquets ou de carrelage pour les studios, qui contribuent à l’ajout d’un élément chaleureux dans les logements. Tous les appartements sont par ailleurs largement dotés en équipements. Les choix techniques portent prioritairement sur les qualités isolantes et sur des installations rationnelles. Les constructions sont reliées au chauffage à distance de la Ville, les eaux météoriques sont retenues en toiture et dans un bassin de rétention situé dans la cour intérieure.
Les aménagements extérieurs incluent l’assainissement des zones non exploitées, notamment à l’amorce de la falaise du Valentin, les ravins existants étant comblés pour restituer des surfaces aménageables, agréables à utiliser et abritées des nuisances de la vie urbaine.
La réalisation a été confrontée à de nombreuses contraintes dues à l’exigüité de la parcelle en milieu urbain dense, aux travaux spéciaux nécessaires à la stabilité du terrain et à la reprise du parking et d’une partie du bâtiment préexistants. De plus, la présence de la “Louve” canalisée sous l’immeuble a nécessité une adaptation spécifique de la structure.
Les délais et les coûts annoncés en contrat d’entreprise totale ont néanmoins été parfaitement respectés.