Parkings des Vergers et Arbères
Transports - parkings
Transports - parkings
HISTORIQUE/SITUATION
Écologique. À l’échelle du territoire genevois, Meyrin se distingue par sa cité satellite, sa zone industrielle et sa proximité avec la France. Dynamique, la commune envisage son développement avec pragmatisme, identifiant les besoins et repérant les meilleurs potentiels à bâtir. Le secteur des “ Vergers ” se situe entre une zone sportive communale et le tissu villageois. L’immense surface fait l’objet d’un plan localisé de quartier (PLQ) adopté en 2011 pour la création de 150 000 mètres carrés de surface brute de plancher, repartis dans trente bâtiments pour 1 358 logements. L’objectif est celui de construire un réel écoquartier où architecture et urbanisme encouragent la performance énergétique, intègrent la mixité sociale, favorisent la mobilité douce et soutiennent l’économie solidaire. La réussite d’un tel programme passe par l’assimilation de nombreux paramètres. À ce titre et aussi triviale puisse-t-elle paraître, la question du stationnement n’en est pas moins capitale.
Pratique. Le PLQ décrète justement de limiter le stationnement à l’extérieur. Trois espaces souterrains sont alors prévus pour combler les besoins des 3 000 futurs habitants. Situés sous l’esplanade publique des Arbères (près de l’avenue de Vaudagne) et sous celle des Verger (côté route de Meyrin) deux grands parkings répondent à l’essentiel de la demande, totalisant 1 068 places sur les 1 250 prévues pour l’ensemble de l’écoquartier. Indépendants l’un de l’autre, ces parkings sont uniquement accessibles par des édicules répartis sur les esplanades.Le système est mixte, places destinées aux visiteurs et aux habitants, et la gestion analogue à celle d’un parking public avec caisses automatiques.
Logique. Les concepteurs entendent réduire au maximum l’emprise de ces volumes bâtis sous la terre et cherchent à optimiser les différentes phases d’exécution. Stratégique et ingénieux, le projet ne néglige pas pour autant les aspects liés aux commodités d’usage : les chemins d’accès se veulent rassurants, traités de façon simple et transparente avec une identité chromatique personnalisée. Les options constructives retenues pour réaliser ces ambitions restent traditionnelles, avec des murs et des dalles en béton armé, des piliers préfabriqués. Des surprofondeurs ponctuelles complètent l’épaisseur du radier afin de reprendre les charges des poteaux.
Les finitions se veulent fonctionnelles. À l’intérieur, murs, piliers et plafonds sont peints en blanc, tandis que les noyaux s’identifient grâce à de jolies teintes vives Les sols sont enduits d’un vernis époxy anti-poussière, hormis les circulations autour des rampes passées à la résine. À l’extérieur, les édicules d’accès adoptent un vocabulaire industriel, avec une peau de métal déployé élégamment tendue sur une structure en acier. Un traitement sobre, égayé par la présence opportune des couleurs propres à chacun des accès souterrains. Le gigantisme de ces surfaces induit des infrastructures techniques pointues, en particulier en termes de sécurité. Afin de proscrire les risques, les deux parkings se voient équipés d’une détection incendie répondant aux normes les plus sévères, avec une installation automatique à eau (“Sprinkler”), des cloisonnements coupe-feu et des espaces de désenfumage. Intégrée à la planification générale de tout le PLQ, l’exécution a nécessité des travaux spéciaux courants (parois berlinoises) coordonnés aux chantier voisins (talutages répondant aux besoins des bâtiments adjacents). S’ajoute le tri intelligent des terres excavées qui, en fonction de leurs spécificités, se voient réutilisées au remblayage du site. Pour le moins considérable, cette réalisation incarne surtout le professionnalisme des différents acteurs et la mutualisation de leurs compétences.
Avec d’abord 4 000 m3 d’excavation par jour, puis 1 000 m3 de bétonnage par semaine, les cadences tenues et la mise en oeuvre irréprochable prouvent l’excellente gestion du chantier.