Sirius

Logements

Logements

Sirius, Lausanne

SITUATION

Jardin verdoyant au bord de la ville. En limite du centre de Lausanne, là où la ville dense cède peu à peu la place à une urbanisation plus clairsemée entre l’avenue de Morges et la rue Couchirard, une parcelle de 5 123 m2 a permis d’implanter quatre nouveaux bâtiments réunis autour d’un espace central de verdure. Au total, ce sont 104 logements qui bénéficient de la proximité du centre-ville, des transports publics, de nombreux commerces alentours, de la gare CFF et des axes autoroutiers.

HISTORIQUE

L’ancien garage fait place à des logements. Le site a été occupé pendant de nombreuses années par un garage. A la cessation d’activité de ce dernier, la Ville de Lausanne a acquis les deux parcelles et a lancé un concours d’architecture pour renforcer l’urbanisation du quartier. Un concours d’investisseurs, remporté par la Coopérative d’habitation Cité Derrière, a suivi et a fait évoluer le projet de 64 à 104 logements. Après une première étape de démolition et d’assainissement du terrain, les travaux ont pu débuter.

PROGRAMME

Trait d’union entre le végétal et l’urbain. Ce nouveau quartier se compose de quatre bâtiments aux angles biseautés. Ces volumétries particulières créent un généreux espace central de verdure, protégé de la rue. Cette cour intérieure se découpe en forme d’étoile à quatre branches. Le projet joue avec les contrastes, entre l’urbain à l’extérieur et le végétal à l’intérieur. Les accès aux bâtiments sont traversant, donnant aussi bien sur la rue que du côté jardin, générant ainsi une porosité qui facilite le passage de l’un à l’autre. Chaque édifice propose un programme qui lui est propre.

Un bâtiment abrite 24 logements en PPE, un second, 22 logements subventionnés, un troisième, 22 appartements en location à prix coûtant et le dernier, 36 logements protégés ainsi que deux locaux commerciaux et un espace communautaire au rez-de-chaussée. Un parking en sous-sol accueille quarante-sept places pour les voitures et six pour les motos.

PROJET

Des édifices aux angles biseautés. Les quatre bâtiments se composent d’une structure en béton armé. Les fenêtres proposent une lecture tout en horizontalité, tantôt trè allongées, tantôt plus compactes, créant ainsi un rythme dans la façade. Un rythme entrecoupé également par des balcons loggias tout en longueur dans les premiers niveaux. Les appartements des deux derniers niveaux bénéficient par contre de terrasses à ciel ouvert. La volumétrie des édifices avec leurs angles biseautés offrent de jolies perspectives de fuite lorsque l’on se trouve au centre de l’espace de verdure. Cela a permis d’une part d’améliorer le confort des habitants en évitant des vis-à-vis directs et d’autre part d’alléger l’impact visuel des bâtiments.

À l’intérieur des logements, la typologie propose des 2,5 pièces, 3,5 pièces ou 4,5 pièces et s’articule autour d’un noyau central qui regroupe salles de bains et espaces de rangements tout en mettant en relation la cuisine, le séjour et les chambres de manière à créer une diversité d’orientations, de vues et de luminosités.

Dans le bâtiment abritant les logements protégés, une buanderie est à disposition à chaque étage et de grands réduits sont présents dans chaque appartement dépourvu de cave. Les quatre bâtiments sont labellisés MinergieEco®. Pour chauffer les habitations, les Services industriels de Lausanne ont testé, lors du projet pilote, la faisabilité d’installer des pompes à chaleur couplées à des sondes géothermiques. Le parti pris a été de réduire le nombre de sondes géothermiques dans ce milieu urbain de moyenne à forte densité. En lieu et place des 200 mètres habituels, elles ont été posées à 500 mètres de profondeur.

La température y étant plus élevée, il a été ainsi possible de poser moins de sondes géothermiques pour un résultat identique. La cour intérieure, conçue comme un grand jardin, marque l’identité de ce nouveau quartier d’habitation. Des arbustes ont été plantés en pied de façade afin de protéger l’intimité des logements. Du gazon fleuri couvre le reste de la surface et au centre se retrouve une place de jeux et quelques essences de bouleaux.

L’exigüité du site et sa localisation en zone urbaine ont rendu la conduite du chantier particulièrement exigeante. Pour tenir et renforcer le terrain, plusieurs techniques se côtoient. Sur l’enceinte de fouille, au sud de la parcelle, on retrouve une paroi gunitée. Sur l’Avenue de Morges et la Rue Couchirard, c’est une paroi micro-berlinoise qui a été privilégiée, tandis que pour améliorer le sol de fondation, on a fait recours à des colonnes ballastées.