Les Quais de Clarens
Logements
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HISTORIQUE/SITUATION
L’histoire des deux bâtiments situés rue du Lac à Clarens est un peu aventureuse. Faux jumeaux édifiés côte à côte sur un même alignement, ils datent du début du siècle passé. Ils ont commencé par remplir des fonctions hôtelières jusqu’au milieu du siècle. En 1950, la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS rachète les deux entités et les relie par un élément bas pour former un complexe unique. Les locaux, totalement réaménagés pour répondre aux besoins administratifs propres à cette assurance dont la création avait été approuvée par le peuple trois ans auparavant, ont fait l’objet d’adaptations permanentes pour suivre l’évolution technique, dont, notamment, les réseaux de câblage informatique. C’est le déménagement de la Caisse cantonale vaudoise de compensation à Vevey au début 2016, pour faire face à la croissance de ses activités, qui libère l’immeuble de Clarens et entraîne son rachat et sa reconversion fondamentale.
PROJET/PROGRAMME
La volonté du nouveau propriétaire de l’immeuble, au vu de sa position exceptionnelle à quelques mètres du Léman, est d’en faire des logements en PPE. Pour ce faire, on détermine 35 lots qui représentent ou des appartements ou des locaux destinés à des activités tertiaires. La commune de Montreux a en effet imposé une réserve de 15 pour cent de surfaces disponibles pour des galeries ou des commerces.
Le maître de l’ouvrage avait planifié une rénovation et une mise en vente des lots en deux étapes, une pour chacun des anciens bâtiments. Finalement, la demande et l‘évolution des travaux ont concentré aménagements et ventes en une seule opération. Les logements ainsi réalisés vont d’appartements de 2,5 pièces à de très grandes surfaces de 7 ou 8 pièces quand les acheteurs ont acquis plusieurs lots et les ont regroupés en un seul logement.
RÉALISATION
Le passage d’un usage totalement administratif à un usage d’habitat et de locaux pour activité tertiaire s’est révélé une transformation d’autant plus drastique que les intervenants se trouvaient face à certains éléments d’origine âgés d’un siècle mêlés aux composants informatiques les plus récents.
Le bâtiment n’étant pas protégé, c’est à une purge totale que se sont livrés les divers corps de métier. On a démonté tous les réseaux électriques et techniques laissés par l’AVS, toutes les canalisations hydrauliques. Certains éléments de structure ont été retirés ou complétés. Dans ce grand nettoyage, seuls les planchers de bois d’origine ont pu être conservés et renforcés, tout comme la charpente. Il a fallu cependant rénover la toiture et changer toute la ferblanterie.
Enfin, l’unité du complexe a été coupée. Sur la liaison centrale, base construite par l’AVS pour relier les deux bâtiments, on a édifié un noyau central équipé d’ascenseurs qui ne desservent que le bâtiment le plus haut, le numéro 41. L’autre bâtiment a retrouvé ses propres accès et son système de distribution. À l’intérieur, l’équipement des logements s’est fait à la demande des nouveaux propriétaires et varie donc d’un appartement à l’autre.
MESURES PARTICULIÈRES
Lors des travaux et, notamment, en démontant les faux plafonds, on a mis à jour de très belles moulures datant de la construction. Après plus d’un siècle, elles ont pu reprendre leur place dans les nouveaux plafonds restaurés.
AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS
D’origine, la propriété jouissait de très beaux arbres dont plusieurs centenaires. Tout le jardin et ses diverses terrasses donnant sur le lac ont été préservés.
DÉFIS ET POINTS FORTS
La deuxième transformation importante d’un bâtiment plus que centenaire a été un défi dans toutes les interventions nécessaires pour faire oublier la froide ambiance des besoins administratifs. L’origine Belle Époque du nouvel ensemble a facilité la création de logements de qualité qui ont vite trouvé acquéreurs. Le défi a été relevé et les nouveaux habitants peuvent jouir de leur position privilégiée à quelques mètres du Léman et pour seules vis-à-vis les Alpes de la Savoie.