Faubourg de l'Hôpital 33-35-37

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HISTORIQUE / SITUATION

Au départ du projet, un immeuble construit en 1937, situé au bas du domaine de la Grande Rochette, une magnifique demeure datant du début du XIIIe siècle qui domine Neuchâtel. Le bâtiment, composé de trois corps, devait être transformé pour lui redonner son lustre et l’amener à un confort correspondant aux normes actuelles. Il s’agissait aussi d’augmenter le nombre de logements existants et de mettre en valeur le volume des combles inexploité jusque-là.

PROGRAMME

Dans son état antérieur, l’immeuble de trois entrées proposait 35 logements. Le but du Maître d’Ouvrage était d’obtenir 45 nouveaux logements dans les trois corps de bâtiments et d’en ajouter quatre dans les combles, dont deux, de trois pièces et demie, avec attique dans les ailes est et ouest d’où on bénéficie d’une des plus belles vues de Neuchâtel. Les nouveaux logements varient du 2.5 pièces au 5.5 pièces. Ils disposent en majorité de balcon. Les quatre nouveaux gagnés dans les combles profitent d’une terrasse ou d’un patio. Un garage souterrain prévu pour dix voitures et soixante vélos a été aménagé au pied de l’immeuble qui donne un accès direct à l’entrée numéro 37.

PROJET / CONCEPT

L’immeuble, discret depuis la rue, représente pourtant un élément important du paysage urbanistique de Neuchâtel. Ses trois façades, sud, est et ouest, ont fait l’objet d’une décision de protection du Service cantonal des bâtiments. Les interventions extérieures ont été limitées pour respecter le caractère d’une construction située dans un quartier dont les bâtiments font la richesse architecturale de Neuchâtel.

RÉALISATION

À l’extérieur, les façades protégées ont été nettoyées et repeintes, les balustrades réhaussées et les fenêtres changées. Mais l’isolation, vu la protection des façades, n’a pu se faire qu’à l’intérieur des murs. Au contraire de la façade nord, non protégée et en mauvais état, qui, elle, a pu être isolée de l’extérieur en respectant la modénature antérieure.

À l’intérieur, la volonté de modifier la disposition des appartements exigeait qu’on vide tous les étages pour ne garder que les dalles et murs extérieurs. Comme onze locataires devaient rester dans l’immeuble durant les travaux, il a fallu se résoudre à travailler en deux phases. La première étape a affecté la partie ouest, les numéros 33 et 35. La deuxième, après permutation des locataires, a permis de rénover le numéro 37. Dans chacune des phases, on est reparti de zéro pour procéder à une reconstruction selon la nouvelle typologie, avec une nouvelle chape et l’édification de parois intérieures qui définissent les nouveaux logements.

Par rapport aux anciens, les nouveaux appartements, outre leur modernité, offrent des prestations de qualité supérieure, des matériaux et des finitions choisis avec soin: les cuisines sont parfaitement équipées, les chambres garnies de parquet en chêne. Tous les appartements qui sont dotés de domotique disposent de colonnes de lavage et la majorité d’entre eux jouissent d’un espace donnant sur l’extérieur. Les anciens ascenseurs en bois ont été remplacés par des engins modernes.

TECHNIQUES

Le chauffage au sol est alimenté par la production d’un chauffage à distance. La domotique permet aux habitants de com - mander, dès l’entrée, les lumières, le maniement des stores, le réglage du chauffage. Elle facilite le contrôle des consommations électriques. La double isolation, soit intérieure ou extérieure et le chauffage à distance garantissent le respect de toutes les normes énergétiques en vigueur.

MESURES PARTICULIÈRES

Des mesures particulières de sécurité ont été appliquées durant tout le chantier. Un seul accès – un chemin de 3.5 mètres de large – devait permettre d’ache - miner piétons, matériaux, camions et machines de chantier. D’autre part, le travail par phases a impliqué que la cohabitation entre chantier et vie normale des habitants restés se poursuive harmonieusement à l’abri de tous les risques, d’où de sérieuses mesures de protection.

AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS

Au nord du bâtiment, on a recréé un jardin planté d’une douzaine d’arbres pour apporter de la verdure et faire le raccord avec le jardin de la villa la Grande Rochette.

DÉFIS

Les principaux défis touchent l’étroitesse du chantier, tant au niveau des accès que de la place disponible. La difficulté de travailler en deux phases a exigé une solide coordination puisque les diverses entreprises ont dû inter - venir à deux reprises en respectant un calendrier précis pour ne pas pénaliser l’avancement des travaux.

POINTS FORTS

Le point fort à souligner – au-delà de la qualité de l’immeuble restauré – est l’excellente collaboration de tous les corps de métiers qui ont participé à ce chantier complexe.