Genève, AIG Check In 2017
L’aéroport doit adapter ses infrastructures à une fréquentation toujours plus importante et qui, selon les prévisions, continuera à augmenter dans le temps. En 2015, le nombre annuel de passagers a avoisiné 16 millions. En 2030, il devrait atteindre 25 millions. Un plan directeur couvrant la période 2016- 2025 a été élaboré. Il prévoit plusieurs grands projets, parmi lesquels la transformation et l’agrandissement du hall de check-in du terminal T1. Les zones d’attente situées entre les guichets des compagnies aériennes et les guichets d’enregistrement des passagers souffraient en effet d’engorgements importants consécutifs à une hausse de fréquentation, particulièrement forte lors des pics d’affluence. De 13 m au lieu des 15 préconisées par l’IATA (International Air Transport Association), la profondeur du hall d’enregistrement se révélait également insuffisante.
Il paraissait donc nécessaire pour fluidifier les flux et d’améliorer le confort des voyageurs, d’augmenter les surfaces et d’optimiser les fonctions ainsi que leur positionnement. Par ailleurs, en raison de nouvelles contraintes sécuritaires, il a été décidé d’inclure dans le projet la remise aux normes des voies d’évacuation des passagers, en les adaptant au nombre d’usagers envisagé jusqu’en 2025.
Redéfinition des espaces
Les cinq petites entrées de l’aérogare ont été remplacées par deux sas de distribution de grande capacité, dont l’un, central, est de 240 m2 . Grâce à l’avancement et au réalignement de la façade vitrée de l’édifice, les surfaces du hall ont été agrandies. Les guichets des compagnies aériennes et les guichets d’enregistrement se font face à une distance qui est désormais de 21 m – plus de 8 m ont été gagnés pour les zones de files d’attente. Groupés en deux unités, ils laissent ainsi suffisamment de place aux voyageurs qui évoluent dans le hall.
Au premier étage ont été construites des surfaces de bureaux accueillant les partenaires d’exploitation (assistance au sol, accueil des passagers et sûreté). Elles sont reliées aux distributions verticales et à de nouveaux escaliers de secours positionnés le long de la façade donnant sur le trottoir. Le linéaire de voies de fuite est ainsi augmenté et permet de répondre aux exigences concernant la sécurisation des personnes, du niveau départ vers le niveau check-in notamment. Les circulations ont également été réorganisées: les colonnes distributives principales, accessibles à tous les niveaux, contribuent à l’amélioration du concept d’évacuation. À noter enfin que la zone commerciale a aussi été réagencée. Tous les espaces ont été redéfinis pour plus de lisibilité et une plus grande fluidité des flux.
Travaux en site occupé
Le hall de check-in est resté en exploitation lors de toute la durée des travaux, soit dixhuit mois. Ils se sont déroulés en cinq étapes. La livraison de chacune d’elles correspondait aux périodes de vols charter. Il fallait terminer une phase pour en démarrer une nouvelle. Pour limiter les nuisances sonores et le dégagement de fumée, une grande palissade isolante habillée par une communication visuelle de plusieurs dizaines de mètres avait été installée, derrière laquelle travaillaient tous les professionnels de la construction œuvrant à la transformation du hall de check-in. Assurer la coordination de ces équipes n’a pas été aisé. Garantir la sécurité des employés de l’aéroport et celle des passagers a constitué un autre défi. Toutes les mesures ont été prises en conséquence. Il a fallu par exemple prendre de grandes précautions pour démolir la façade existante au moyen d’une pelle de 30 tonnes sur ce site occupé. Au-delà d’une homogénéité spatiale et d’une continuité d’atmosphère, l’ensemble construit confère à cette infrastructure d’importance une identité renouvelée.