Les Résidences du Soleil

Logements

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Les Résidences du Soleil, Meinier

SITUATION / PROGRAMME

Au cœur du village. Composé à l’origine de deux hameaux distincts, le village de Meinier se singularise par son noyau ancien et ses réalisations récentes (bâtiments locatifs ou villas) ayant considérablement modifié la structure rurale du site. Sur la rive gauche du Léman, à la fois en pleine campagne et à un quart d’heure du centre-ville de Genève, le village possède néanmoins d’estimables attraits tels que la tranquillité, les qualités paysagères ou l’accessibilité.

Circonscrite entre le chemin du Stade et celui de la Rétuelle, la parcelle concernée semblait il y a quelques années encore soumise aux conditions d’une mystérieuse servitude de non bâtir et d’une image directrice communale aussi vague que restrictive. 

Pour en avoir le cœur net, les membres de l’hoirie propriétaire entreprennent des démarches concrètes auprès des autorités. Appuyés par leur architecte, ils constatent alors que les nouvelles sont bonnes puisque ce joli terrain situé à proximité des équipements communaux jouit d’un potentiel constructible réel et conséquent. 

En 2007, après les études de faisabilité d’usage, une “demande préalable” fixe dans le cadre du régime foncier en place (zone villageoise protégée) les grandes options d’un futur bâtiment de logement.

PROJET

Rester simple. Sous un grand toit à deux pans, trois niveaux habitables (R+1+combles) accueillent sept appartements allant de trois à six pièces (de 77 m2 à 233 m2). L’arrivée piétonne se fait depuis le chemin du Stade, l’accès aux habitations sur la façade nord-ouest. Loin de constituer une anomalie, l’implantation en fond de parcelle dégage de belles surfaces de jardin sur trois côtés. À l’arrière, le pignon aveugle bâti en limite de propriété permet judicieusement au terrain voisin d’envisager un développement en continuité.

De typologie relativement classique, chaque unité d’habitation bénéficie de singuliers atouts. Reliés directement au sous-sol, les appartements du rez-de-chaussée s’ouvrent généreusement sur un jardin privatif; ceux de l’étage jouissent de grands balcons, comme d’ailleurs les deux logements nichés sous les combles dont l’espace, lumineux, est parfaitement aménagé jusque sous le faîte (mezzanine).

Ces plus-values qualitatives sont bien maitrisées et ne perturbent en rien la lecture du bâtiment. Il en va de même du système constructif standard (ossature en béton armé, isolation périphérique) qui dissimule de jolies performances thermiques labellisées Minergie®, ou encore de l’accès au parking souterrain qui profite intelligemment de la rampe existante du bâtiment voisin (option permettant de ne pas multiplier ce type de dispositif, aussi étranger en campagne que disgracieux). La mise en œuvre de claustras, le choix des teintes et des matériaux achèvent de donner son caractère rural à l’ensemble. Et si la présence d’un bâtiment neuf au cœur d’un milieu rural n’est jamais anodine, il s’avère que -dans le cas précis- l’architecte a trouvé une autre voie que celle de la rupture esthétique (parfois brutale) ou le pastiche (souvent caricatural). Privilégiant la piste de l’intégration par des références visuelles villageoises simples et avérées, il a cherché la modestie douce et claire de l’architecture rurale traditionnelle.